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Sartrouville,
muelle 38 del Sena.
Seine-et-Oise [1880]
Querida señora y amiga,
He estado mucho tiempo sin escribirle porque
quería enviarle con mi carta unas fotografías de Flaubert. No lo puedo hacer
todavía, por desgracia. Las primeras pruebas han sido muy malas y he estado
obligado a hacerlas revelar sobre un papel especial para pedir a un pintor que
las retocara. El señor de Liphart ha tenido la amabilidad de ponerse a mi
disposición pero el resultado es aún muy insuficiente y espero una tercera
prueba, muy ampliada, que se reducirá cuando haya sido retocada. Le enviaré
esta prueba dentro de algunos días al objeto de retocarla usted misma a color
sepia, o, si usted no tiene suficiente hábito para esta labor, que solicite a
cualquier pintor de sus amigos, habiendo conocido a Flaubert, el encargarse de
este pequeño trabajo.
Tourgeneff ha llegado hace algunos días, pero
todavía no le he visto. Espero ir a Bougival la semana próxima. Como estoy yo
mismo en el campo, en dirección opuesta, me obliga a pasar por Paris para
retomar la línea de St-Germain; esto no es cómodo y me lleva todo el día: esa
es la razón por la que todavía no me he entrevistado con él.
Estoy contento, querida señora y amiga, de que
las obras del pobre, gran amigo le hayan quedado; con esto al menos desaparece
toda preocupación sobre el modo en el que aparecerá su último libro que
ciertas folletos publicitarios habrían deshonrado absolutamente.
Voy a publicar dentro de algunos días, en el Gaulois,
tres o cuatro estudios sobre Flaubert1. Se los enviaré.
Hasta pronto, Señora y querida amiga, crea en mi
profundo y respetuoso afecto, y presente, se lo ruego, mis mejores cumplidos a
su marido.
GUY DE MAUPASSANT
Vuelvo a abrir mi carta para enviaros esto de mi colega Christophe al que no puedo responder más que con inseguridad; podría usted, para mí, darme los detalles que pregunta.
1 Maupassant publicó en El Gaulois del 23 de agosto de 1889 un artículo consagrado a Flabert, titulado: Souvenirs d'un An; después, en el mismo periódico, el 6 de septiembre de 1880, Gustave Flaubert d'après ses letrres.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
Sartrouville,
38 quai de Seine.
Seine-et-Oise [1880.]
Chère
Madame et amie,
J'ai été très longtemps sans vous écrire
parce que je voulais vous envoyer avec ma lettre ces photographies de Flaubert.
Je ne le puis faire encore, malheureusement. Les premières épreuves ont été
très mauvaises et j'ai été obligé de les faire tirer alors sur papier
spécial pour prier un peintre de les retoucher. M de Liphart a eu la
complaisance de se mettre à ma disposition mais le résultat est encore très
insuffisant et j'attends une troisième épreuve, très agrandie, qu'on réduira
quand elle aura été retouchée, Je vous enverrai cette épreuve dans quelques
jours afin que vous le retouchiez vous-même à la sépia, ou, si vous n'avez
point suffisamment l'habitude de ce travail que vous demandiez à quelque
peintre de vos amis, ayant connu Flaubert, de vouloir bien se charger de cette
courte besogne.
Tourgeneff est revenu depuis quelques jours, mais
je ne l'ai pas encore vu. Je compte aller à Bougival la semaine prochaine.
Comme je suis moi-même à la campagne dans une direction opposée il me faut
passer par Paris pour reprendre ensuite la ligne de St-Germain ; cela n'est pas
commode et me prend toute ma journée : voilà comment je n'ai point encore eu
d'entrevue avec lui.
Je suis heureux, chère Madame et amie, que les
œuvres du pauvre, grand ami vous soient restées ; comme cela du moins toute
préoccupation disparaît sur la manière dont paraîtra son dernier livre que
certaines feuilles à réclame auraient absolument déshonoré.
Je vais publier dans quelques jours, au Gaulois,
trois ou quatre études sur Flaubert1. Je vous les enverrai.
A bientôt, Madame et chère amie, croyez à mon
affection profonde et respectueuse, et présentez, je vous prie, mes meilleurs
compliments à votre mari.
GUY DE MAUPASSANT
Je rouvre ma lettre pour vous envoyer celle de mon confrère Christophe à laquelle je ne puis répondre qu'imparfaitement ; pourriez-vous, pour moi-même, me donner les détails qu'il demande.
1 Maupassant a publié dans Le Gaulois du 23 août 1880 une chronique consacrée à Flaubert, intitulée : Souvenirs d'un An ; puis, dans le même journal, le 6 septembre 1880, Gustave Flaubert d'après ses lettres.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/