Carta anterior: 172 |
Carta 173 |
Carta siguiente: 174 |
[Abril de 1880]
Querido Maestro y amigo,
El otro día Alexis me preguntaba cuando podría
cobrar algo sobre las « Soirées de Médan » - He hablado esta mañana a
Hennique que habría deseado igualmente ver esta cuestión resuelta, sin
atreverse sin embargo a abordarlo con Charpentier. He ido entonces a ver a
nuestro simpático editor, y, bajo un pretexto de compra de un trinquete del que
fingí tener interés, le he preguntado cuando podría tocar de derechos sobre
las tres ediciones vendidas. Me ha dicho que hablaría con usted y me
advertiría enseguida. Está convenido que le dará 500 francos por edición. El
no ha planteado ninguna dificultad al respecto.
Cuando usted quiera, sea tan amable de hablarle
de esta cuestión y de decidir con él como repartiremos. Le he dicho, y él me
pareció resulto, que repartiremos entre seis. De otro modo sería poco
aplicable. La cuenta por línea sería ridícula. Zanje entonces esta cuestión
pues yo no estaré encantado de embolsarme los 250 francos que me
tocarían más o menos.
Le estrecho muy afectuosamente las manos.
GUY DE MAUPASSANT
Y WOLFF - !!!1
Hennique, que cree en la justicia, está sofocado
- y Charpentier ha cesado de creer en la venta del libro. Yo lamento solamente
que el tal Wolff no nos haya tratado de miserables !
1. El 19 de abril de 1880, Albert Wolff había atacado vehementemente, en el Figaro, Les Soirées de Médan, como si Médan, decía él, « fuese tan conocida como las capitales europeas ». El artículo terminaba así: « Salvo la novela de Zola, que abre el volumen, esta es la última mediocridad. » Pero, algunos días más tarde, en el mismo periódico, aparecía, sin firma, una nota en otro tono: « No seamos tan severos: Tenemos en Les Soirées de Médan un libro interesante, escrito por seis hombres con el ansia, el deseo de ser auténticos, y esto es algo muy respetable hoy en día.»
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
[Avril 1880.]
Cher Maître et ami,
Alexis l'autre jour me demandait quand on
pourrait toucher quelque chose sur les « Soirées de Médan » - J'en ai parlé
ce matin à Hennique qui aurait désiré également voir cette question résolue,
sans oser cependant l'aborder, avec Charpentier. J'ai donc été trouver notre
sympathique éditeur, et, sous un prétexte d'achat de bibelots dont je feignais
avoir envie, je lui ai demandé quand on pourrait toucher quelques sols sur les
3 éditions vendues. Il m'a répondu qu'il vous en parlerait et m'avertirait
ensuite. Il est convenu qu'il vous donnera 500 francs par édition. Il n'a du
reste soulevé aucune difficulté à ce sujet.
Quand vous le verrez, vous serez bien aimable de
lui parler de cette question et de décider avec lui comment nous toucherons. Je
lui ai dit, et il me paraît résolu, que nous partagerons par sixièmes. Toute
autre manière serait peu applicable. Le compte par ligne serait ridicule.
Tranchez donc cette question car je ne serai pas fâché non plus de palper les
250 balles qui me reviendraient à peu près.
Je vous serre bien affectueusement les mains.
GUY DE MAUPASSANT
Et WOLFF - !!!! -1
Hennique, qui croit à une justice, a été
suffoqué - et Charpentier en a cessé de croire à la vente du livre. Je
regrette seulement que le dit Wolff ne nous ait pas traités de misérables !
1 Le 19 avril 1880, Albert Wolff avait vivement attaqué, dans le Figaro, Les
Soirées de Médan, comme si Médan, disait-il, « était aussi connu que les
capitales européennes ». L'article se terminait ainsi : « Sauf la nouvelle de
Zola, qui ouvre le volume, c'est de la dernière médiocrité. » Mais, quelques
jours plus tard, dans le même journal, paraissait, sans signature, une note
d'un autre ton : « Ne soyons pas si sévères : nous avons dans Les Soirées de
Médan un livre intéressant, écrit par six hommes avec le souci, le désir
d'être vrais, et c'est quelque chose de respectable aujourd'hui. »
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/