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[Agosto de 1889]
Querido colega,
Puede estar seguro que la cuestión del dinero no
supondrá ninguna dificultad entre usted y la Revue, y si no respondo hoy
de un modo preciso, la razón es que nosotros hemos charlado con el señor Buloz
de una combinación que podría resultarle, y a nosotros también, más
ventajosa aún. El principio sería la compra en firme de la primera edición de
su novela. La primera edición, sería aquella que la Revue daría por
entregas, a cambio de un precio a debatir, y con la única condición por su
parte de esperar de dos a tres meses para publicarla en volumen.
El viernes próximo entonces, puesto que usted me
anuncia su visita, venga, si yo puedo asi decirlo, con sus cifras calculadas,
calculada sobre Pierre et Jean por ejemplo, o sobre Fort comme la Mort,
y discutiremos la cuestión. Si esta combinación no le agrada, nosotros
volveremos a nuestra cifra de mil quinientos francos el folletín de dieciséis
páginas.
Pero en todo caso, tenga por cierto, que nosotros
no ignoraremos nada de lo que usted nos pida para entrar en sus miras, y para
asegurarnos por ello una parte considerable de su colaboración. Todavía una
vez más, como ya le he dicho, llevo este asunto de modo personal, y literaria o
pecunariamente hablando, debe usted contar con que sus intereses serán los
míos. Es lo que creo haberle ya dicho, y es lo que le repetiré el viernes
cuando volvamoa a hablar de todo esto. ¿Y quién sabe si no fraguaremos, como
se dice, en esta conversación las bases de un sólido y perdurable contrato? El
viernes entonces, u otro día cualquiera si a usted prefiere, excepto el jueves;
esperándole, crea en mis sentimientos afectuosos con los que soy su completo
abnegado.
Traducción de José M. Ramos González para http://www.iesxunqueira1.com/maupassant
DE
FERDINAND BRUNETIÈRE
A GUY DE MAUPASSANT
[Août 1889.]
Mon cher confrère,
Soyez assuré que la question d'argent ne fera
pas de difficulté entre vous et la Revue, et si je ne réponds pas aujourd'hui
d'une façon plus précise, la raison en est que nous avons causé avec M. Buloz
d'une combinaison qui pourrait vous être, et à nous aussi, plus avantageuse
encore. Le principe en serait l'achat ferme de la première édition de votre
roman. La première édition, c'est celle que la Revue en donnerait par
livraisons, moyennant un prix à débattre, et dans la seule condition pour vous
de reculer à deux ou trois mois la publication en volume.
Vendredi prochain donc, puisque vous m'annoncez
votre visite, venez si je puis ainsi dire, avec votre chiffre calculé, calculé
sur Pierre et Jean par exemple, ou sur Fort comme la Mort, et nous discuterons
la question. Que si cette combinaison ne vous souriait pas, nous en reviendrions
à notre chiffre de quinze cents francs la feuille de seize pages.
Mais en tout cas, tenez pour certain que nous ne
négligerons rien de ce que vous nous demanderez pour entrer dans vos vues, et
pour nous assurer par là une part considérable de votre collaboration. Encore
une fois, comme je vous l'ai dit, j'en fais mon affaire personnelle, et
littéraires ou pécuniaires vous devez compter que vos intérêts seront les
miens. C'est ce que je crois vous avoir déjà dit, et c'est ce que je vous
répéterai vendredi quand nous recauserons de tout cela. Et qui sait si nous ne
jetterons pas, comme on dit, dans cet entretien les bases d'un solide et durable
traité ? A vendredi donc, ou tout autre jour, si vous l'aimez mieux, excepté
jeudi ; et en attendant, croyez aux sentiments affectueux avec lesquels je suis
votre tout dévoué.
Puesto en formato html por Thierry Selva: http://maupassant.free.fr/